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Le Gaulois, 7 avril 1899

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Le Gaulois
7 avril 1899


Extrait du journal

Un de ces véhicules, tout reluisant debeau vernis neuf s'arrête là-bas, le long du trottoir, et des voyageurs émergent du frais capitonnage café au lait. Correct, le mécanicien reçoit sa monnaie, soulève d'un geste majestueux sa belle casquette à dessus blanc et s'éloigne. Il me semble que jamais je n'oserai me faire mener par un de ces irréprochables officiers russes, et le rouge de mes habituels cinq sous, de pourboire me .monte aux joues. Psi! Pst t Mais déjà d'autres clients fanatiques de l'Alliance implorent la faveur d'une petite course. Ils grimpent comme autrefois devaient grimper sur leur char les triomphateurs romains leur voix profère bien": rue Chose ou rue Machin, mais leurs yeux pensent au Capitole Au prix où est la course, le triomphe est pour rien!...

À propos

Lancé par Edmond Tarbé des Sablons et Henri de Pène en 1868, le journal de droite Le Gaulois se définit comme un « journal des informations du matin et moniteur de l’ancien esprit français ». Sans surprise, son lectorat, assez limité, appartient essentiellement à la grande bourgeoisie. En 1929, le journal est absorbé par Le Figaro.

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