Extrait du journal

L'automne dernier, Lloyd George vint en Amérique et mena contre nous une j campagne adroite et passionnée aucun 'Anglais n'osait plus nous défendre aux ''Etats-Unis. Mais lorsque le cabinet Mac [Donald fut constitué, tout changea 'Au banquet de la presse étrangère à New- York, le délégué de l'Angleterre qui parla le premier fit l'éloge de la j France et de sa politique et quand ce fut mon tour, je ne pus que remercier >• f l'avocat de mon pays il avait tout dit. Quelques jours après, j'assistais à une conférence d'un radical anglais, M. Bertrand Russell M. Russell a souvent blâmé jadis et naguère -r- notre poli•Jtique: Sa conférence finie, on lui a posé des questions, selon l'usage. On lui a demande son sentiment sur l'occupation de la Ruhr il a répondu qu'il ne croyait pas l'heure propice pour intervenir dans les affaires de la Franco et qu'il lui faisait confiance. Un autre auditeur a dit « Que pensez-vous de notre gouvernement qui laisse ses banquiers prêter de l'argent au gouvernement français pour recommencer la guerre Et il a répondu encore « Je ne suis p~s Américain, je n'ai pas le droit de juger lo gouvernement américain. Mais je reste convaincu que s'il encourage vos banquiers à aider la France, c'est, pour la paix, non pour là guerre. »...