Extrait du journal

Reprenez l'affaire à ses débuts. La France, maîtresse de l'Algérie, ne pouvait pas ne pas avoir une politique marocaine. Mais ce qu'on a trop peu remarqué, c'est que cette politique est .venue très tard. Jusqu'en 1901, nous ne nous sommes pas occupés du Maroc, ou, du moins, presque pas. Quelques razzias e~ contre-razzias sur la frontière, d'interminables réclamations coupées d'exercices intermittents du « droit de suite c'était tout et ce n'était pas assez. Quand M. Delcassé, à Paris, et M. Revoil, à Tanger.ont voulu faire plus, la situation européenne avait changé. L'entente franco-anglaise, suivant de près le rapprochement franco-italien, apparaissait à l'Allemagne je ne discute pas, je constate comme une entreprise dirigée contre elle. C'est le moment qu'on choisit, cependant, pour mener sans elle une négociation d'intérêts dont aucun motif de sentiment ne nous empêchait de l'entretenir. EMe saisit l' « occasion et résolut de nous mettre en échec. Ce fut la crise de 1905....