Extrait du journal
DS TRISTAN L'HERMITE A CAMBRONNE Sur la « Morne Plaine », là même où s'élève l'Aigle blessée de Gérôme, ex-voto que, sur l'initiative d'Henry Houssaye et de Gustave Larroumet, les Français de la Sabretache dressèrent aux morts du Dernier Carré là même où face à l'Anglais les derniers grenadiers firent à l'Empereur, à la patrie, au drapeau, l'hommage sanglant de leur vie, s'écroula la dernière des institutions de la vieille France. Sur tous les édifices traditionnels qu'avait érigés la monarchie, la Révolution avait promené son niveau dans le délire de son orgueil, elle avait proclamé que rien' ne devait subsister de ce qu'avaient élevé la sagesse, la piété, les besoins, même les intérêts les plus pressants des ancêtres pour qu'une institution fût condamnée sans appel à l'immédiate destruction, il suffisait qu'elle porta à son fronton la fleur de lys royale il suffisait qu'elle évoquât un usage, un titre, un nom en vigueur depuis quelques siècles il fallait que la France fît peau neuve. N'avait-on pas pensé à changer son nom, à reprendre celui de la Gaule, sous prétexte que la Gaule avait été conquise par les Francs, ceux-ci lui avaient imposé leur nom après avoir dépouillé et chassé les légitimes possesseurs du col. Ce fut là, si surprenante qu'elle paraisse à présent, la doctrine qu'enseignèrent tous les docteurs ès Révolution, à commencer par Chamfort, sous Je nom de M. le comte de Mirabeau. Ainsi table rase. Sur le sol divisé à nouveau, sans tenir compte des limites naturelles, des affinités de race, des précédents d'histoire, des facilités de communication, on s'attendit que les hommes, ramenés à l'état primitif où, somme on sait, fleurissent toutes les vertus et fructifient tous les sentiments, formassent un peuple tout neuf: on abolit les patois par décret; heureusement, on n'avait pas encore imaginé de fabriquer une langue universelle, sans quoi la Constituante eût aboli le français comme le basque ou le breton, et condamné les citoyens émancipés et conscients de parler un gaulois qu'elle eût institué par décret et dont la Convention eût prescrit l'usage unique sous peine de mort....
À propos
Lancé par Edmond Tarbé des Sablons et Henri de Pène en 1868, le journal de droite Le Gaulois se définit comme un « journal des informations du matin et moniteur de l’ancien esprit français ». Sans surprise, son lectorat, assez limité, appartient essentiellement à la grande bourgeoisie. En 1929, le journal est absorbé par Le Figaro.
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