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Le Gaulois, 9 avril 1871

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Le Gaulois
9 avril 1871


Extrait du journal

L'artillerie a ouvert le feu à trois heures huit pièces de 7 étaient dirigées sur la porte Maillot, quatre pièces de 12 sur la tête du pont, rive droite, et toute l'artillerie de la division Montaudan.enûlait l'avenue, et la prenait aussi d'écharpe. Le Mont-Valérie secondait le mouvement. Le général Montaudan a divisé ses forces en deux colonnes; il a pris d'abord les maisons d'angle côté de Puteaux et côté de Courbevoie, a cheminé à couvert par l'intérieur des habitations en les ouvrant en couloir, et a lancé ses colonnes d'attaque à trois heures et demie juste, après avoir canonné une demi-heure et ouvert trois br~caes à la barricade. L'infanterie a marché avec une admirable vigueur; elle a enlevé la barricade, occupé les maisons de l'autre coté du pont, 'à droite, sur Saint-James, à gauche sur Neuilty. Les compagnies du génie, suivant tvec entrain, Se sont emparées des quatre canons des insurgés, les troupes les ont immédiatement retournées contre eux pendant que nous reconstruisions à notre profit la barricade et prenions les deux côlés qui commandent Saint-James et la Jatte. Le combat sur le pont a été terrible. n Aux premiers coups, un caisson de l'artillerie des insurgés a fait explosion; le général Besson a été tué sur le coup, le général Péchot a été blessé assez grièvement et le général Montaudon a été atteint légèrement. L'aide de camp du général Péchot a eu les deux jambes atteintes. Les insurgés, chassés de leurs positions, ont redoublé le feu des batteries du rempart; aussi* le Mont-Valérien, qui vecait de recevoir des pièces de 24, les a-t-il immédiatement braquées sur l'enceinte. A six heures et demie, il ouvrait le feu. Comme on le sait, les officiers généraux ont donné l'exemple; la journée coûte cher, il faut l'avouer les troupes ont été admirables d'entrain; le génie a fait brillamment son devoir. Nous avons désormais la route de Paris; on arme avec activité la redoute qui va commander le passage de la Seine....

À propos

Lancé par Edmond Tarbé des Sablons et Henri de Pène en 1868, le journal de droite Le Gaulois se définit comme un « journal des informations du matin et moniteur de l’ancien esprit français ». Sans surprise, son lectorat, assez limité, appartient essentiellement à la grande bourgeoisie. En 1929, le journal est absorbé par Le Figaro.

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