Extrait du journal
Nous allons tout d'abord, à Paris, inaugurer les centenaires de cette année par la célébration du manifeste qui préluda à l'avènement du romantisme. Cette célébration se produira par la représentation même, à la Comédie-Française, de. l'œuvre fameuse jamais mise à la scène, dont la préface a marqué une date dans le mouvement des idées littéraires au siècle dernier. Seule ment, la célébration aura éprouvé un peu.de retard. La préface de Cromwell est d'octobre 1827 ; mais on peut dire qu'elle ne fut vraiment discutée que l'année suivante, préparant ainsi une révolution qui devait avoir un si grand retentissement. Quant à l'œuvre elle-même, qui est de la même année, on verra bien, dans un avenir très prochain, quelles sont les qualités scéniques et dramatiques qu'elle possède. Cette année 1928 va nous offrir, entre temps, le centenaire d'un personnage bien romantique, quoique, de son vivant, le mot de romantisme fût encore inconnu. C'est le chevalier- d'Eon, le? singulières aventuras remplissent les chroniques du. dix-huitième siècle, qui passa,;j une certaine époque, grâce à son visage et. à sa taille élégante, pour 'une femme et fut même, dit-on, lectrice à la cour de la tsarine Elisabeth. Mêlé à d'innombrables intrigues, agent politique et diplomate mondain, il sut envelopper sa vie de tant de mystère qu'il est devenu à jamais un personnage de comédie et de roman. Puisque nous parlons de roman, disons tout de suite que cette forme de la littérature non point le roman d'intrigue, mais le roman de caractère et d'observation, et, qui plus est, le roman historique va être fêtée cette année dans la mémoire d'un de ses représentants les plus illustres. Le prochain centenaire de la nais sance de Tolstoï n'intéresse pas seulement la Russie, il intéresse le mondé entier, car la por tion saine du génie du grand écrivain a tayonné partout. La Russie soviétique profite des impru dences de pensée du romancier pour chercher à se l'annexer à cette occasion ; mais elle en sera pour ses frais, car le vrai Tolstoï, celui d'Anna Kérénine et celui de La Guerre et la Paix, lui échappera toujours....
À propos
Lancé par Edmond Tarbé des Sablons et Henri de Pène en 1868, le journal de droite Le Gaulois se définit comme un « journal des informations du matin et moniteur de l’ancien esprit français ». Sans surprise, son lectorat, assez limité, appartient essentiellement à la grande bourgeoisie. En 1929, le journal est absorbé par Le Figaro.
En savoir plus Données de classification - tolstoï
- gutenberg
- briand
- downe
- darwin
- albert durer
- raoul guns
- husni
- kellogg
- massenet
- france
- washington
- paris
- turquie
- moscou
- dakar
- tate
- bryan
- vatican
- house
- opéra de monte-carlo
- la république
- drouot
- parlement
- etat
- union nationale