Extrait du journal
Depuis les temps glorieux du romantisme allemand, depuis l'époque lointaine où les chefs-d'œuvre, non pas seulement des deux incomparables poètes qu'on cite toujours sans bien les connaître souvent, de Schiller et du grand Goethe, mais aussi de toute une école de merveilleux poètes dramatiques, des Lessing, des Kleist, des Grillparzer, des Hebbel, des Frédéric Halm, des Gretzkow, de tant d'autres, renouvelèrent le théâtre allemand, lui indiquèrent des voies nouvelles, une forme inconnue de création dramatique, celle du théâtre philosophique, des vastes reconstitutions du passé, où la grandeur des idées s'allie à la beauté plastique du cadre d'histoire qui les met en relief depuis le romantisme allemand, aucune période du siècle qui finit si tristement, e parmi tant de déceptions, de misères, de folies et de menaces pour l'avenir, aucune n'a été aussi féconde en talents nouveaux que le règne, si court encore, de l'Empereur actuel. On dirait vraiment que ce jeune souverain, si curieux, si lettré, d'une psychologie si complexe, et qui aime les arts et le théâtre, a provoqué par son avènement au pouvoir toute une littérature dramatique nouvelle. Car, il serait puéril de le nier, un souffle audacieux, d une puissance indiscutable, a balayé de la scène allemande les lieux commus où se complaisait naguère la verve facile dés dramaturges contemporains. Evidemment, on joue encore en Allemagne, comme ailleurs, d%, pitoyables niaiseries, et avec succès; mais le goût du public lettré n'est plus là, mais toute la jeunesse littéraire se détourne avec dégoût des insupportables platitudes deTépoque précédente. L'insuccès bruyant de la dernière comédie de Paul Lindau, il y a quelques jours, au Schauspielhaus de Berlin, de l'un des maîtres indiscutés de l'ancienne école, ayant régné pendant vingt ans sur le théâtre de son pays, est assez significatif. »*•...
À propos
Lancé par Edmond Tarbé des Sablons et Henri de Pène en 1868, le journal de droite Le Gaulois se définit comme un « journal des informations du matin et moniteur de l’ancien esprit français ». Sans surprise, son lectorat, assez limité, appartient essentiellement à la grande bourgeoisie. En 1929, le journal est absorbé par Le Figaro.
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