Extrait du journal

moins qu'à compromettre la liaison, déjà péniblement assurée, entre les armées du Kronprinz et du prince Ruprecht de Bavière et à déterminer la retraite générale de l'ennem' parallèlement à la ligne de l'Oise. N'oublions point, en effet, que les armées du prince Ruprecht, à qui les armées du kronprinz impérial, attaquées entre Soissons et Reims, ont fait récemment de larges emprunts, sont pour le moment très affaiblies numériquement et hors d'état de résister victorieusement aux entreprises des armées françaises et britanniques. D'autre part, .depuis que les armées du Kronprinz ont été contraintes d'évacuer entièrement leur secteur avancé sur la Marn-3 pour s'organiser léfensivement sur la Vesle, il est à-ïprésurner que tout recul d'une certaine amplitude, effectué par les armées allemandes sur la çomme, entraînera également l'évacuation par nos ennemis des lignes avancées qu'ils tiennent encore entre l'Oise et l'Aisne, aux abords de la forêt de Carlepont. De même la ligne Montdidier-Ressons-sur-Matz, Noyon, se trouve dès maintenant singulièrement compromise et cédera vraisemblablement dès que nos armées, progressait vers l'est, nications Chaulnes, Roye, Lassiany, objectif principal offert à leur activité par le haut commandement interallié. Nous pouvons d'ailleurs indiquer à nos lecteurs que de grands mouvements sont en préparation dans la région de Montdidier et nous pouvons affirmer que notre prochain communiqué nous apportera d'excellentes nouvelles sur ce point. En ce qui concerne plus particulièrement les résultats géographiques obtenus au cours de la deuxième journée de l'offensive, il est permis de constater qu'ils sont en tous points conformes à nos légitimes espérances. Déjà, dans la matinée, la branche sud de la poche dessinée par notre première avance devant Rosières-en-Santerre, était largement déplacée vers l'est et le sud-est, grâce à...