Extrait du journal

M. Léon Bérard, qui s'est fait un titre de gloire de défendre la civilisation latine, ne pourrait-il pas rappeler à ces maîtres d'école, qui sont ses subordonnés, que l'histoire du développement de la France est une des plus belles pages -de l'humanité, et que, dans ce développement, tous les gouvernements sont Je ne choisirai pas dans la splendeur française, il. dit un poète moderne. Voilà la règle qui devrait être édictée dans nos écoles. Vouloir faire commencer l'histoire de France à la Révolution, qui ne fut pas un accident mais l'aboutissement de luttes séculaires, c'est une stupidité. N'est-ce pas un pléonasme de rappeler que les Capétiens ont fait la France ? Louis XIV, comme le montre si bien M. Louis Bertrand dans ses articles remarqués de la Revue des Deux Mondes, avait porté' la granr deur française à une telle hauteur que la tâche était trop lourde pour ses successeurs. M. Bérard pourrait faire remarquer aux instituteurs syndir qués que la Convention, que nous détestons nous autres mais en qui ils mettent toute leur complaisance, pourrait leur donner une leçon de patriotisme, et. que ce Napoléon qu'ils accusent d'avoir laissé la France plus petite qu'il ne. l'avait reçue la tenait de qui, si ce n'est de ce général Bonaparte qui l'avait tirée du plus grand péril' où elle fut jamais explosée ?...