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Le Gaulois, 12 novembre 1902

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Le Gaulois
12 novembre 1902


Extrait du journal

Les copistes, du Louvre. Il n'est pas un visiteur du musée du Louvre, pas .un travailleur consciencieux, pas même un artiste qui. a un jour donné, n'ait regretté l'envahissement des galeries par les fabricants de copies. Jamais nul d'entre nous n'est parvenu à étudier sérieusement une œuvre importante du Louvre .chevalets et copistes forment une barrière qu'on ne peut. franchjr~quels.que. soient l'heure et le jour. Les copistes sont a ce point chez eux: au Louvre que si, d'aventure, on se permet de les déranger, ils prennent des .attitudes de Romains enlevant des Sabines I Une.telle situation avait vraiment duré plus que de raison l'administration des beaux-arts l'a enfin compris, et nous pouvons annoncer qu'une mesure destinée à satisfaire tout le mondeva être prise. A avenir, les copistes pourront travailler dans les galeries jusqu'à une heure et demie seulement, de façon que la visite du Louvre puisse s'effectuer librement à partir de une heure et demie jusqu'à quatre heures en hiver, cinq heures en été....

À propos

Lancé par Edmond Tarbé des Sablons et Henri de Pène en 1868, le journal de droite Le Gaulois se définit comme un « journal des informations du matin et moniteur de l’ancien esprit français ». Sans surprise, son lectorat, assez limité, appartient essentiellement à la grande bourgeoisie. En 1929, le journal est absorbé par Le Figaro.

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