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Le Gaulois, 13 décembre 1925

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Le Gaulois
13 décembre 1925


Extrait du journal

Chaque dimanche se fait plus désert, comme les arbres de l'avenue, abandonnés de leurs testes feuilles. On ne rencontre plus les familles aux bras malhabiles, qui allaient au Bois avec des litres et des journaux dans des filets, ni les petits garçons trop vite 'poussés qui étaient ridicules en jouant à la.balle. Le peuple est mort, de même que les insectes de l'été, et ses larves s'entassent dans un sous-sol mystérieux. Maintenant, on croise des belles dames oui tr;,înent comme des jouets de petits garçons plus petits ceux-là vers des visites chez d'autres belles dames, à petits pas pressés. Queloues flâneurs assez rares au chapeau melon enfoncé sur leurs yeux, on les reconnaît infailliblement nour des valets de chambre. Il fait froid. En hiver, il fait toujours plus froid le dimanche que les autres jours. Que faire aujourd'hui, chère madame, à. qui votre fourrure toute d'une pièce donne l'air d'un ours qui ne saurait pas monter à bicyclette ? Mais oui, nous irons à Auteuil, vous le saviez quand vous me le deman'diez....

À propos

Lancé par Edmond Tarbé des Sablons et Henri de Pène en 1868, le journal de droite Le Gaulois se définit comme un « journal des informations du matin et moniteur de l’ancien esprit français ». Sans surprise, son lectorat, assez limité, appartient essentiellement à la grande bourgeoisie. En 1929, le journal est absorbé par Le Figaro.

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