Extrait du journal

La dernière séance de réception à l'Académie française, en laquelle M. de Mun prenait séance à la place de Jules Simon, nous a valu de belles et nobles pages du nouvel académicien sur son illustre prédécesseur. Il ne sera point hors de •propos, ce me semble, en ce journal où les circonstances conduisirent, un jour, l'homme d'Etat philosophe, et où il mena l'une des plus brillantes campagnes de polémiste dont on ait pu, depuis un quart de siècle, garder le souvenir, de rappeler quelques particularités de sa carrière. S'il eut des hésitations de pensée et s'il commit, dans l'action, plus d'une erreur, sa mémoire est suffisamment défendue par ce juste hommage de M. de Mun qu'il fut un homme à l'âme grande. Les années de sa laborieuse vieillesse ont offert un spectacle de haute et sereine indépendance, de libéralisme affranchi de petitesses, digne d'être retenu,...