Extrait du journal

Fait important, qui aurait dû donner à ré fléchir à M. le sous-préfet d'Orthez, car le témoignage de ce médecin ne pouvait lui être suspect, tout le monde connaît les opinions et les liens politiques de M. le docteur Vi gnancour. M. le sous-préfet d'Orthez s'est adressé alors à l'honorable maire d'Orthez, le doc teur Blanc. Celui-ci, avec le bon sens nous nous servons à dessein de ce mot, car ceci est avant tout une question de bon sens celui-ci, disons-nous, avec ce bon sens qui est. le trait principal de son caractère, ré pond que, pour se prononcer sur l'état men tal d'un individu, il faut le connaître à fond, le suivre dans ses actes journaliers, le voir souvent, multiplier ses visites et les inter rogations, et que, lorsque dans ces pareils cas, les spécialistes les plus autorisés de mandent des semaines et des mois pour se prononcer, il lui est impossible, avant d'en gager sa conscience et sa dignité, à lui qui habite à 20 kilomètres d'Artix, de donner l'avis qu'on lui demande. Cette réponse ne nous surprend pas. Voilà deux docteurs qui refusent la mis sion, bien spécifiée dans le mandat, qui leur est donnée par la sous-préfecture, de se pro noncer sur l'état de folie furieuse d'un indi vidu....