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Le Gaulois, 15 décembre 1924

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Le Gaulois
15 décembre 1924


Extrait du journal

sans, d'ex-combattants, qui travaillent toute la semaine et ne se -présentent que quand ils sont appelés. Nous nous som mes tellement fiés à leur bonne volonté que nous avons renoncé à leur imposer un engagement, même d'un an; de telle sorte que lorsqu'ils veulent s'en aller, ils n'ont qu'à répondre par un billet de démission à l'appel qui les joint. Or, en remplacement de ces volontai • res prêts à rendre service au pays à toute occasion (ils furent au premier rang quand survinrent tremblements de terre, inondations, désastres ferroviaires), voici la solution « libérale » qu'offrit le chef de l'opposition Albertini (en versant, du reste, un pleur sur l'ingratitude de la nation qui ne se décide point encore à le remercier de vouloir la sauver coûte que coûte). J'extrais trois lignes do son discours : J'ai la conviction profonde qu'une consultation électorale présidée par un ministère fort, un ministère militaire, en somme, lequel ferait respecter ferme ment la liberté du vote, représenterait une hécatombe de la majorité ministé rielle. Dans le pays le plus calme et prospère d'Europe, à froid, contrairement à toute opinion publique, proposer la DICTATURE MILITAIRE, à seule fin de se débarrasser d'un gouvernement trop stable, peut-on pousser plus 10in... l'amour de la Cons titution ! Mussolini n'eut aucune peine à ridiculiser cette aberration : Un gouvernement militaire est une absurdité. Il ouvrirait dans l'histoire du peuple italien un chapitre qui ne doit être écrit en aucun cas. Les militaires ne doivent point se mêler de la politique, l'armée ne doit pas prendre parti. Moi même, à peine arrivé à Rome, je l'ai interdit ; quand les officiers voulurent nw fêter, je répondis : « Non ! Que l'ar mée ne s'occupe point de politique. D'ailleurs, le sénateur Albertini sem ble oublier que les élections d'avril der nier donnèrent cinq millions de voles favorables h la liste gouvernementale et deux millions de votes aux différentes oppositions ; ce qui prouve que SEPT MIL LIONS d'ltaliens répondirent A LEUR GRÉ à la consultation politique qu'on leur proposait. Croit-il donc que les baïon nettes au clair obtiendraient un pour centage plus élevé ? * * *...

À propos

Lancé par Edmond Tarbé des Sablons et Henri de Pène en 1868, le journal de droite Le Gaulois se définit comme un « journal des informations du matin et moniteur de l’ancien esprit français ». Sans surprise, son lectorat, assez limité, appartient essentiellement à la grande bourgeoisie. En 1929, le journal est absorbé par Le Figaro.

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