Extrait du journal

Songez que M. Caillaux a été ministre des finances dans plusieurs cabinets, qu'il a été président du Conseil et que, dans ce haut poste, passant par dessus la tête de son ministre des affaires étrangères, il a dirigé les destinées de laPrance dans ses rapports avec les autres nations. Depuis lors, il est resté le chef du parti radical-socialiste. Il a, au Congrès de Versailles, mené le combat contre M. Poincaré. Jadis, en des temps que la guerre a rendus terriblement lointains, nous n'aurions pas manqué de tirer d'un tel fait un argument écrasant contre le régime parlementaire. Aujourd'hui, nous n'y voyons qu'une occasion de saluer l'énergie de M. Clemenceau qui, désormais en plein connaissance de l'affairc, n'hésite pas à se dégager de ses anciennes relations pour mettre au-dessus de toute autre considération le seul intérêt du pays. C'est à peu près la première fois,' depuis la guerre, qu'en dehors de la région des armées on montre, shez nous, du caractère. C'est la fin dela république des camarades....