Extrait du journal

Ne vous récriez pas trop, ô journalisies! contrôla netteté de cette afnrmation. L'immunité que je réclame s'explique d'elle-même. La tradition veut, en eS'et, que les diplomates se laissent vilipender Bans protester. Ils peuvent et ils doivent réclamer si c'est la personne de leur souverain qu'on attaque mais il leur est enjoint de se taire s'il s'agit d'eux. Il y a donc là pour eux une situation d'intériorité méritant le respect, c'est-à-dire le silence de la presse, et qu'il sutfit, au surplus, d'indiquer pour être compris des écrivains appartenant à une nation aussi chevaleresque que le peuple français. Mais, si les droits de la presse sont plus que contestables en l'occurrence, il n'en va pas de même des privilèges de l'histoire. Et c'est pourquoi je me sens à l'aise pour élargir la question qui m'est posée. L'incident du duel Judet-Bonnefon une fois laissé de côté, il me semble intéressant de retracer, pour les lecteurs du Gaulois, la succession, par ordre chrono]togique. des représentants de la Russie à Paris depuis bientôt un siècle. Rappeler les noms de ces diplomates, n'est-ce pas mettre en même temps sous les yeux du lecteur une page d'histoire essentiellement suggestive, puisqu'elle révèle les longs et laborieux enfantements qui ont présidé à l'alliance franco-russe?...