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Le Gaulois, 16 juillet 1894

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Le Gaulois
16 juillet 1894


Extrait du journal

Ce canton de Prunelli.où l'on fait de ces coups doubles, est un des plus jolis qui soient en Corse. Je l'ai traversé, il n'y a pas deux mois, au moment d'une périude électorale, et l'on eût dit,à voir tant de gendarmes au milieu d'une si belle verdure, quelque paysage de Corot que l'on aurait mis en état de siège. Voilà longtemps, en effet. que, dans cette partie de la Corse, paraît s'être concentré ce qui reste du banditisme. Dans ces épais fourrés, à l'abris de rocs escarpés, en plein maquis touffu, un certain nombre de bandits ont organisé entre sux un cercle des plus fermés, où l'on n'est rR';uqu'aprè&quelques hauts faits accomplis contre les gendarmes, et où le prix du sang sert de cotisation. Ces bandits, en attendant qu'ils soient jugés, jugent les autres; ils se réunissent en haute cour de justice, et il n'est point rare de les voir protéger la morale et prendre fait et cause pour la veuve et pour l'orphelin....

À propos

Lancé par Edmond Tarbé des Sablons et Henri de Pène en 1868, le journal de droite Le Gaulois se définit comme un « journal des informations du matin et moniteur de l’ancien esprit français ». Sans surprise, son lectorat, assez limité, appartient essentiellement à la grande bourgeoisie. En 1929, le journal est absorbé par Le Figaro.

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