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Le Gaulois, 17 janvier 1890

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Le Gaulois
17 janvier 1890


Extrait du journal

Un joli sonnet inédit trouvé dans la boîte du journal : Si j'étais rossignol ou mignonne fauvette, Si j'avais un gosier magique et que ma voix Mit, sous les frondaisons bruissantes des bois, Les sources en rumeur et les buissons en fête ; Si j'étais l'aigle ou le condor ami des faites, Si, du haut des glaciers immaculés et froids, J'avais vu l'univers en ses pôles étroits Et, superbe, plané dans l'horreur des tempêtes : Je viendrais, rossignol jaseuv et matinal, Vous bercer doucement de ma voix de cristal; Aigle, j'apporterais dans mes serres fatales Un bouquet faitde fleurs prises aux glaciers pâles... Mais, poète, je n'ai que des fleurs de saison Et que mes pauvres vers, madame, pour chanson....

À propos

Lancé par Edmond Tarbé des Sablons et Henri de Pène en 1868, le journal de droite Le Gaulois se définit comme un « journal des informations du matin et moniteur de l’ancien esprit français ». Sans surprise, son lectorat, assez limité, appartient essentiellement à la grande bourgeoisie. En 1929, le journal est absorbé par Le Figaro.

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