Extrait du journal
Si M.' Noske, ministre de la guerre allemand, a pris connaissance du statut militaire que le Comité des Dix a élaboré pour son pays, il doit y. trouver quelque différence avec celui qu'il avait présenté lui-même à l'Assemblée de .Weimar. Il demandait 300,000 hommes on lui en accorde 100,000 seulement, avec 4,500 officiers. Il prétendait établir un- service à très court terme, afin de pouvoir donner l'instruction militaire à un grand nombre d'hommes, qu'il eût été.facile ensuite d'incorporer tous ensejnble à l'occasion. On lui impose un service de douze ans. Enfin, il s'était gardé d'évoquer les questions subsidiàires, mais fort importantes, qui concernent. le grand état-major, le maintien de l'Académie de guerre, le stock tte matériel à conserver, la fabrication des tanks, des gaz asphyxiants et des avions. Nos représentants, au contraire, s'en sont occupés, et leur ont donné une solution radicale, la seule qui pouvait convenir. Ils les ont reléguées toutes au compte du passé et supprimées, purement et simplement pour l'avenir. M. Noske en sera donc pour ses frais d'imav gïnation et finira peut-être par comprendre que lorsqu'une nation a été précipitée à l'abîme et à l'écroulement comme a dit le ministre-président Hirsch à l'Assemblée prussienne il ne lui appartient pas de dicter des conditions, mais seulement d'en subir. En. somme, il n'y a entre le projet interallié si M. Wilson l'accepte et celui des Allemands, qu'un seul point commun, à savoir, le principe du volontariat. On sait comment et pourquoi il a été ad pté contrairement aux propositions premières 'dés conseillers techniques. J'avoue ne point partager toutes les craintes qui ont, été émises à son sujet. Sans doute le'; système adopté pourra permettre à l'ennemi de se constituer; des cadres Mais ceux-ci seront, quoi qu'on en dise, en- nombre restreint et insuffisant pour former l'ossature d'une armée très re-. doutable. Ce qui me paraît plus sujet à '.caution, c'est l'obligation où nous nous trouverons d'exercer, au moyen de commissions naviguant, à travers l'Allemagne, une surveillance continue et. très stricte sur les agissements de gens dont.la mauvaise foi nous est connue et qui,. une fois passée la tourmente actuelle, mettront tout en teuvre,x même les moyens les plus inavouables, pour secouer la contrainte à laquelle ils sont astreints. Il y a là, on ne saurait en .douter, une source de complications et de 'difficultés assez sérieuse. Mais tous les procédés de coercition, même les plus parfaits' en apparence, ont leur bon et leur mauvais côté. Au demeurant, de la rigueur de notre contrôle dépendra la valeur des garanties que nous entendons prendre par le désarmement allemand....
À propos
Lancé par Edmond Tarbé des Sablons et Henri de Pène en 1868, le journal de droite Le Gaulois se définit comme un « journal des informations du matin et moniteur de l’ancien esprit français ». Sans surprise, son lectorat, assez limité, appartient essentiellement à la grande bourgeoisie. En 1929, le journal est absorbé par Le Figaro.
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