Extrait du journal
Un Pasteur Sait-on, par ce temps-de peinture et même de œuvre d'artiste, longtemps disséminée un peu partout et jusqu'en Amérique, mais heureusement réunie aujourd'hui en un musée intime par des mains patientes et fidèles ? « Encore le violon d'Ingres » ne va-t-on pas manquer de s'écrier. Mais le violon d'Ingres » n'a rien à faire ici. Pasteur n'en jouait pas, et son excellent historien, M. René Vallery-Radot, nous en avait déjà dit assez, dans son, attachante hisfoire du grand chimiste, pour nous détourner de la comparaison. Pasteur, à côté de ce qui fut sa.,gloire, n'eut jamais la manie de peindre en amateur, mais dans son enfance, et jusque vers ses vingt ans, il avait eu d'abord une première vocation, celle de l'art, et aussi ardente, aussi mystérieusement passionnée, que devait l'être, après celle-là, sa vocation scientifique. Me trouvant un jour en visite dans une maison où j'avais pour la première fois le plaisir d'aller, j'y remarquais un portrait d'une vie singulière et dont les yeux, surtout, étaient étrangement pariants. C'était celui d'un vieux fonctionnaire rie l'ancien temps, à belle figure ̃ bien rasée, au regard un peu triste, au front ridé et dégarni dans un noble nuage de cheveux blancs, et en bel uniforme gros-vert à boutons fleurdelysés et haut col brodé d'argent.. Ah me disait-on, vous regardez cet .excellent homme. C'est un certain M. Blonmçau, conservateur des Hypothèques à Arbois sous Louis-Philippe. Comme vous le voyez, c'est un pastel, et savez-vous de qui il est ?. Il est de Pasteur, oui, de Pasteur qui avait à cette -• époque entre quinze et vingt ans, et qui fit de même, alors, les portraits de tous les notables de sa petite ville dans leur tenue de fonctionnaire ou des jours de cérémonie...
À propos
Lancé par Edmond Tarbé des Sablons et Henri de Pène en 1868, le journal de droite Le Gaulois se définit comme un « journal des informations du matin et moniteur de l’ancien esprit français ». Sans surprise, son lectorat, assez limité, appartient essentiellement à la grande bourgeoisie. En 1929, le journal est absorbé par Le Figaro.
En savoir plus Données de classification - pareau
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