Extrait du journal

aux Classiques C'est la saison du bachot. J'ai eu la curiosité, ces jours-ci, de passer quelques heures à la Sorbonne, dans les salles d'examen. Il. ne m'a pas semblé que nos grands écoliers fussent particulièrement bien ferrés en latin et en grec. Comment s'en étonner ? Les fameux programmes de 1902 ont ruiné dans nos lycées l'enseignement sur lequel était fondée toute l'éducation d'autrefois. Si nos collégiens sont aujourd'hui de pauvres latinistes et de pitoyables hellénistes, la faute n'en est pas à eux, niais bien plutôt à leurs maîtres, qui ont désespéré un moment de la valeur de ce qu'ils étaient chargés d'enseigner. Le sabotage des études classiques, consommé par la réforme de 1902, n'a été que le résultat d'un phéno mène beaucoup plus ancien le dégoût de l'humanisme et le discrédit où étaient tombées, chez nous, les études gréco-latines....