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Le Gaulois, 19 juin 1913

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Le Gaulois
19 juin 1913


Extrait du journal

n u L'Allemagne, grâce à sa nouvelle loi, va avoir en main une armée de 900,000 soldats, dotée de tous les attelages d'artillerie nécessaires, toute prête à l'action, sans qu'il faille attendre d'y incorporer aucune réserve. C'est une armée aussi rapprochée que possible d'une armée de métier, sous pression permanente, instrument de l'offensive immédiate. J'entends bien qu'avant d'agir, il faut d'abord rassembler ses forces et que cette armée de 900,000 soldats mettrait de quatre à six jours pour se concentrer en entier sur la frontière. Mais il faut prendre garde que quatre corps d'armée allemands sont déjà à pied d'oeuvre, prêts à l'attaque, et que chacun des jours suivants, leur masse sera successivement renforcée de quinze autres corps d'armée. Or, la surprise décisive que réaliserait l'attaque brusquée de l'Allemagne est d'un principe supérieur à la règle de la concentration préalable, dont l'application peut sembler ici sans objet. Telle est la puissance formidable que l'Allemagne va acquérir avec les crédits de sa nouvelle loi militaire....

À propos

Lancé par Edmond Tarbé des Sablons et Henri de Pène en 1868, le journal de droite Le Gaulois se définit comme un « journal des informations du matin et moniteur de l’ancien esprit français ». Sans surprise, son lectorat, assez limité, appartient essentiellement à la grande bourgeoisie. En 1929, le journal est absorbé par Le Figaro.

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