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Le Gaulois, 20 décembre 1886

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Le Gaulois
20 décembre 1886


Extrait du journal

Quand la ville de Paris Vous paraît sombre et déserte, C'est qué la Chambre est ouverte. Mais quand, par de joyeux cris, Chaque rue est animée, C'est que la Chambre est fermée. Quand le pauvre commerçant Pleure et gémit sur sa perte, C'est que la Chambre est ouverte. Mais s'il gagne cent pour cent, S'il a la mine charmée, C'est que la Chambre est fermée. Si vous bâillez en lisant Une feuille rouge... ou verte, C'est que la Chambre est ouverte. Mais le texte est séduisant, La feuille est bien informée... C'est que la Chambre est fermée. Si des femmes l'œil malin Vous trouble et vous déconcerte, C'est que la Chambre est ouverte. Si par un regard câlin Vous avez l'âme allumée, C'est que la Chambre est fermée. Quand messieurs les députés N'ont pas la figure alerte, C'est que la Chambre est ouverte. S'ils parcourent, enchantés, La foule enthousiasmée, C'est que la Chambre est fermée. Quand rien ne marche ici-bas, Quand la tristesse est offerte, C'est que la Chambre est ouverte. Quand toqt est rempli d'appas, : Quand la vie est embaumée, C'est que la Chambre est fermée. ESCOPETTE...

À propos

Lancé par Edmond Tarbé des Sablons et Henri de Pène en 1868, le journal de droite Le Gaulois se définit comme un « journal des informations du matin et moniteur de l’ancien esprit français ». Sans surprise, son lectorat, assez limité, appartient essentiellement à la grande bourgeoisie. En 1929, le journal est absorbé par Le Figaro.

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