Extrait du journal

Nos législateurs viennent de traverser une semaine pénible, une semaine à blanchir leurs cheveux. La discussion de la loi de recrutement lesacrueUement ballottés entre le devoir et l'intérêt, dans un débat où le devoir parlait bien nettement, plais à une heure où l'intérêt criait bien ~iaut. Car c'est parfois un dur méLier que celui de député, pour ceux. qui n'ont pas 'une conscience inûexibte ou une ambition sans scrupules. Il n'y a que deux classes de gens qui soient toujours à leur aise, qui distinguent toujours leur voie et y marchent sans broncher les stoï-ciens et les intrigants. Le reste, c'est-àdire le grand nombre, ceux qui sont honnêtes sans héroïsme, et qui tâchent d'être habiles sans lâcheté, ont à subir de prudes épreuves, et jamais peut-être une 'majorité parlementaire n'a passé par une épreuve plus rude que celle qu'a fait suNr à la Chambre la discussion du projet tLaisant. II y avait bien des motifs pour le reje'ter, ce malencontreux projet, à commencer par le nom de son auteur. Vous savez '

À propos

Lancé par Edmond Tarbé des Sablons et Henri de Pène en 1868, le journal de droite Le Gaulois se définit comme un « journal des informations du matin et moniteur de l’ancien esprit français ». Sans surprise, son lectorat, assez limité, appartient essentiellement à la grande bourgeoisie. En 1929, le journal est absorbé par Le Figaro.

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