Extrait du journal

Cherchons à nous rendre compte des effets les plus visibles du nouveau régime proposé. Pour l'instant, je ne tenterai d'envisager que le sort des Parisiens, renonçant à m'aventurer dans le maquis des autres taxations urbaines, ?ubi**baines et rurales. Donc, l'abonné de Paris va payer forfaitairement une somme fixe de 550 francs, lui donnant .droit à un peu. moins de cations par jour. Pour le reste, il lui faudra payer une seconde fois, malgré le non bis in idem. Il versera, de ce chef, vingt-cinq centimes par conversation. C'est actuellement le tarif appliqué aux non abonnés, dans les cabines publiques en un mot, c'est le prix fort. Aucun compte n'est donc tenu des 550 francs versés au préalable. Mais, me direz-vous, ces 550 francs s'appliquent aux mille communications non taxées. Volontiers, mais si nous avons la curiosité de diviser 550 par nous ne tarderons pas à nous apercevoir que le prix unitaire de ces communications privilégiées ressort à 55 centimes, le prix fort du non-abonné étant de 25. C'est donc un prix superfort dont vont être favorisés les clients attitrés du service téléphonique....