Extrait du journal

Tout cela s'est-il bien passé comme on l'a dit p Le vent, dans tous les cas, n'était pas à la concorde, et l'incident d'Asnières avait déjà précédé celui de ViUerupt. La police, là, arrêtait, paraitil, un chef de bataillon prussien soupçonné de faire de l'espionnage, et se contentait de le reconduire en Prusse avec des égards. Etait-ce également bien exact, et l'homme d'Asnières était-il bien un Prussien ? Etait-il bien unespion ? Etaitil bien un chef de bataillon ? Aurions-nous dû le garder ? L'a-t-on reconduit Avons-nous eu des égards?. Sur tout cela encore, la lumière complète nous manque~ mais l'impression générale, et l'impression très nette, n'en est pas moins que la république, dans tous ces incidents diplomatiques ou quasi diplomatiques, pousse un peu loin là longanimité, et dépasse elle-même, en fait de frontières, la frontière de la prudence. Si un capitaine français allait se promener en armes sur le sol allemand, les autorités allemandes se dépêcheraient-elles de l'arrêter ? C'est probable. Les autorités françaises arrêteraient-elles aussi vite le capitaine prussien qui viendrait se projmener en France? On en doute. Elles ne demanderaient certainement qu'à faire leur devoir, et finiraient peut-être même par le faire, mais sans trop de zèle ni de rudesse. Elles auraient toujours des « égards a....