Extrait du journal

II eh va de même dé son paradis. Le poète français se le représente'très exactement tel qu'il l'a vu dans les missels du. temps Là je trouvai le Roi de t~ôuté gloire et sa mère sainte Marie làje-trauvaila compagnie des 'anges. les martyrs et les apôtres, les-vierges et les autres saints/les Frères mineurs et les Jacobins qui ont le" don devoir Dieu en per~ sonne. J'y vis gens de force nations; force nonnains et moines noirs, béguines et hermites, tant de rois et de comtes ;que 'je ne saurais les .compter, chevaliers, bourgeois, petites gens en grand nombre, qui rayonnaient de beauté pour s'être tenues en loyauté devers le siècle. On se rappelle La jolie miniature de Fouquet à Chantilly;~ c'est tout à fait ça Dante aussi, pour~ son paradis, s'inspire des miniatures et jusqu'en leurs détails lés plus naïfs c J'imaginais alors de regarder vers le ciel et me semblait voir une foule d'anges qui s'élevaient en haut et ~avaient devant eux une petite nuée .blancheVoilà le paradis plastique: mais ~vpici pour Hôudenc -le ;vrai ~paradis. Ici,.Dante, ~àu' point 0 de vûede la conception morale,– je ne parle pas, 'bien .entendu, de l'expression poétique ne l'a pas égale f< Ces lieux étaient suaves et doux et baignés de bonté. Quiconque y serait demeuré cent mille ans -et ,en, sortirait, il lui paraîtrait n'y avoir passé qu'une heure. Le paradis est dans la bonté qui le pénètre. Nulle angoisse, nulle détresse la sécurité n'y connaît point d'effroi le doux repos~ne-s'y acquiert d'aucun labeur rien n'y marchera son déclin les pensées y sont veuves de souci sans moue, ni murmure, elles vont vers le bien. e...