Extrait du journal

Ms mjtmsc Mes lectrices voudront bien excuser la crudité de ce titre, mais je n'en ai pas trouvé de plus juste pour caractériser la physionomie de la saison théâtrale cet été. Il va de soi qu'en été les principaux théâtres étant fermés, je parle uniquejnent ici des cafés-concerts. Seuls ces établissemen.ts assumeront devant l'histoire la gloire d'avoir donné à la chemise .un rôle d'une importance jusqu'alors inusitée dans les annales du théâtre. Hier encore, aux premières des pièces où il se fait un grand étalage de toilettes, on souriait devoir les couturières se donner en quelque sorte pour les collaboratrices de l'oeuvre. Demain ce seront les lingères qui réclameront des droits d'auteur. C'est, si je ne me trompe, aux FoliesBergère qu'a eu lieu la première exhibition d'un lever de Parisienne. La chose s'y faisait avec une discrétion relative. La « comédienne )) qui sortait du lit devant toute une salle n'avait pas du avoir la permission de se laisser aller aux inspirations de son génie. Elle mettait ses bas sans trop de provocation. Je crois même me rappeler qu'elle se dissimulait pendant quelque temps derrière un paravent aux impatiences d'un public avide de;tout contempler. Mais ce qu~on entrevoyait était déjà assez anriolantpour ameuter tous les soirs un public énorme aux Folies-Bergère, et cela devait suffire pour que l'idée exploitée sur cette scène eût pris comme une traînée de poudre de riz....