Extrait du journal

L'espèce en est perdue; de ces charmants vieux garçons veufs ou célibataires galamment empressés autour des jolies femmes, esclaves de leurs caprices, gâtés, choyés, comblés de petits soins et d'atten tions délicates, jetant aux fantaisies leurs belles années, leur fortune et leurs exis tences. Autrefois chaque mondaine de haut pa rage avait ainsi sa petite cour, qu'elle con duisait du bout de son petit doigt fuselé. C'étaient ces vieux amis qui donnaient les sages conseils, garnissaient de -fleurs les vases préférés, organisaient les parties amusante% et s'en allaient dans les -petits théâtres chercher le coupon envié de la, meilleure loge minutieusement choisie. On vivait et on vieillissait ainsi. Quel quefois la mort trouait les rangs et un fau teuil restait vide dans l'intimité du foyer. « Qu'est-il doute advenu au chevalier ? » in terrogeaient les lèvres roses, remarquant...