Extrait du journal

S. A. R. le duc des Pouilles, dont on connaît les attaches avec la France par son auguste mère, la duchesse d'Aoste, et par sa femme, la princesse Anne de France, a tenu hier à s'entretenir, en Tri politaine, avec des journalistes français. La conversation a eu pour cadre le ma gnifique panorama de Leptis Magna et s'est produite au moment de la visite des fouilles. Et, à l'égard de ceux qu'il consi dère peut-être, en son for intérieur, comme des demi-compatriotes, le prince s'est montré d'une bienveillance pleine de charme et de cordialité. Il a tenu, tout d'abord, à connaître l'impression de nos confrères sur le défilé de ses méharistes devant le Roi d'ltalie, lors de la récente visite du souverain en Tripolitaine. Les journalistes français n'ont pu que répéter au Prince combien ils avaient été frappés de la superbe allure avec laquelle ces troupes merveilleuses avaient exécuté le défilé sous la conduite de leur chef et combien on sentait la haute autorité que le Prince, qui était à leur tête, avait su prendre sur chacun d'eux. Le duc des Pouilles, alors, dans une conversation toute latine, a fait part à ses interlocuteurs de ses souvenirs de voyage au Maroc. Il leur a dit, en termes émus, à quel point il avait admiré dans ce beau pays l'œuvre de la France et à quel point il avait été touché de l'accueil que lui avait réservé le maréchal Lyautey « qui a fait là-bas de très grandes choses s>. Il s'est encore loué de ses rapports avec l'illustre soldat. Les journalistes français ont pris congé du duc des Pouilles en le remerciant vive ment des paroles très aimables qu'il avait avait eues à l'égard de la France. Ils lui en ont exprimé leur reconnaissance et dit qu'elles les avaient très profondément tou chés. J.-H. C....