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Le Gaulois, 24 février 1910

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Le Gaulois
24 février 1910


Extrait du journal

Le salon de J.-B. Isabey fut, surtout pendant les six dernières années, le type du salon éclectique. Non qu'il fût mêié, car le choix le plus sévère présidait aux admissions mais il n'était pas besoin, pour y entrer, qu'on montrât ou qu'on cachât sa cocarde. Le maître professait, en matière poHtiaue, l'indifférence la plus absolue. a Les opinions d'un peintre, se plaisait-il à dire, doivent être comme sa palette, où il trouve'.toutes ;!es couleurs. Il Et il conforma si bien sa vie a ce principe qu'il put successivement, sans prêter à la satire, être le favori: de Marie-Antoinette, sortir indemne de ta Terreur, faire les beaux jours du Directoire, devenir le peintre ordinaire: de Napoléon I" peindre 'le Congrès de Vienne, être l'ami de Louis XVIII et de Charles X, et prendre, après 1830, ses invalides sous les lambris, alors dorés, de l'Institut....

À propos

Lancé par Edmond Tarbé des Sablons et Henri de Pène en 1868, le journal de droite Le Gaulois se définit comme un « journal des informations du matin et moniteur de l’ancien esprit français ». Sans surprise, son lectorat, assez limité, appartient essentiellement à la grande bourgeoisie. En 1929, le journal est absorbé par Le Figaro.

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