Extrait du journal
Cela ne Bâte pas d'hier. Cela date d'une trentaine d'années. Nous étions quatre-vingts rameurs sur la galère qu'on appelait alors rhétorique. Je mets « galère pour aller avec « rameurs » mais, en réalité, il n'y avait rien de moins revêche, rien de plus aimable, de plus libre et de plus divertissant que ces classes d'autrefois où un maître, brillant causeur c'était Maxime Gaucher mettait en nous la passion des bonnes lettres. Parmi ces camarades de collège qu'on a tutoyés abondamment, combien y en a-t-il, après trente ans, dont les traits ou les noms évoquent encore en nous quelque souvenir ? Mais je revois, tel qu'il était alors, un d'entre nous, un garçon très remuant, avec des yeux bridés, un peu japonais, et qui avaient toujours un air de rire. C'étaient- des yeux au regard en vrille, curieux, fureteurs, interrogateurs, et aussi railleurs, moqueurs, blagueurs, tout pétillants de malice et de gaieté. Ils s'amusaient, de la comédie que nous leur donnions, énormément. Maxime Gaucher avait une prédilection pour cet élève, parce qu*ïï était fantaisiste. « Monsieur Lavedan, ne. manquait-il jamais de lui dire, Monsieur Lavedan, vous qui fIez toujours...
À propos
Lancé par Edmond Tarbé des Sablons et Henri de Pène en 1868, le journal de droite Le Gaulois se définit comme un « journal des informations du matin et moniteur de l’ancien esprit français ». Sans surprise, son lectorat, assez limité, appartient essentiellement à la grande bourgeoisie. En 1929, le journal est absorbé par Le Figaro.
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