Extrait du journal

La Terreur a été surtout, une jacquerie, un pillage régularisé, la plus vaste entreprise de vol qu'aucune association de malfaiteurs ait jamais organisée. Quelques-uns de ses- chefs, comme Robespierre, sont restés les mains nettes la pluparjL n'ont tué que pour voler. Un tribunal révolutionnaire composé de jurés solides, disaient-ils, est le meilleur Comité des Finances. Si le séquestré n'eût pas été la conséquence,de l'arrestation, et la confiscation des biens celle de la condamnation, on eût bien moins arrêté et bien moins guillotiné. On incarcérait pour rançonner; la rançon payée, le suspect redevenait bon patriote. Un créancier était-il incommode? contre-révolutionnaire. Un voisin possédait-il un champ qu'on voûtait réunir au sien ? suspect. Etre patriote était devenu un commerce lucratif. Les jacobins ne-rendirent jamais compte des sommes énormes qui passèrent par leurs mains. Dans'ces êtres de rapine etde sang l'imbécillité grotesque le dispute à la scélératesse.

À propos

Lancé par Edmond Tarbé des Sablons et Henri de Pène en 1868, le journal de droite Le Gaulois se définit comme un « journal des informations du matin et moniteur de l’ancien esprit français ». Sans surprise, son lectorat, assez limité, appartient essentiellement à la grande bourgeoisie. En 1929, le journal est absorbé par Le Figaro.

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