Extrait du journal

A l'heure où la France et l'Italie célèbrent le cinquantenaire des batailles qui arrachèrent la Lombardie à la domination autrichienne et préparèrent l'unité de la Péninsule, le Prince Napoléon, devait irévéndiquer pour l'Empiré, dont il est l'héritier, la gloire, mais aussi la responsabilité de la guerre « libératrice ». En écrivant sa lettre au général d'Espeuilles, il a usé de son droit il a: fait son devoir. La création d'un grand Etat italien était, une conception humanitaire que Napoléon III ne pouvait' rayer de son programme et que le chef actuel de la famille impériale" ne .veut pas, ne peut pas •répûàier.ir est prétendant â" l'Empiré, maïs il est su^tëut l'héritier de la /Révolution, càr'c'est la Révolution qui a engendre l'Empire et, dé son -côté, c'est "l'Empire qui a sauve ce qui pouvait être sauvé des* principes et. -des idées de la Révolution. Monseigneur le Duc d'Orléans à salué les aigles victorieuses et le Prince Napoléon s'est incliné devant les glorieux étendards fleurdelysés de Turenneetde Condé,c'est fort bien les deux Princes se. montrent en cela dé bons Français qui ne se désintéressent d'aucune part du patrimoine national. La campagne d'Italie, ce.pendant, n'est pas de celles dont nous puissions évoquer le souvenir avec une sérénité complète. Nous ne pouvons oublier que l'abaissement de l'Autriche a eu pour conséquence directe le développement de la puissance allemande, la destruction du pouvoir temporel des Papes, puis la guerre de 1870, l'invasion", le démembrement I....