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Le Gaulois, 27 août 1911

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Le Gaulois
27 août 1911


Extrait du journal

La crise diplomatique que nous traversons est. une assez bonne école de patriotisme. Si les malheureux qui nous gouvernent ou nous représentent étaient capables de résipiscence, ils prendraient mesure, à cette école, du crime immense, inexpiable, que, pendant trente-cinq années, leur république a renouvelé, jour par jour, contre la patrie. La force des nations consiste dans la culture raisonnée, méthodique, intensive, de tous les éléments matériels et moraux qui doivent assurer sa liberté d'action dans la paix et sa victoire dans la guerre. Ils peuvent se résumer ainsi éducation patriotique, initiation de la jeunesse à l'amour et au service de son pays, conscience du devoir, aptitude au sacrifice, union des cœurs, discipline des volontés, étroite et fraternelle solidarité d'action. Joignez à cette culture morale une préparation incessante à la guerre, déterminée par la recherche de meilleurs instruments de combat et l'organisation la plus appropriée du commandement, et vous serez forcé de reconnaître qu'une nation comme la nôtre, ainsi préparée, n'a rien à redouter sous le ciel, sinon, comme disaient les Gaulois, qu'il lui tombe sur la tête. C'est cette formation puissante et'sacrée que la Prusse, dès le lendemain d'Iéna, s'empressa de donner aux jeunes générations qu'elle élevait pour la revanche. Elle la poursuivit méthodiquement jusqu'à 1870. et l'Allemagne la continue. Le devoir le plus impérieux de la France, après l'épreuve, était de s'en inspirer et de l'appliquer chez elle. Elle s'est malheureusement laissé choir aux mains de novateurs et de sectaires qui, par imbécillité naturelle et outrecuidance révolutionnaire, ont pris le con'tre-pied de cette méthode. Cerveaux hypertrophiés ou vides, réfractaires, par incapacité de comprendre, aux leçons les plus élémentaires de l'histoire, de l'expérience et de la raison, ces bourdons de la politique s'étaient promus euxmêmes au rôle d'émancipateurs. Comme ils n'avaient ni traditions, ni croyances, ni doctrines, ni respect, ni rien qui les rattachât au passé, ils avaient la présomption de prendre le dénûment de leur âme pour un affranchissement, et, dans leur enflure do citoyens émancipés, ils entreprirent d'affranchir, à leur exemple, l'Etat et la société des superstitions ancestrales. Leur république n'est, en réalité, qu'une entreprise d'aliénation ou de déménagement....

À propos

Lancé par Edmond Tarbé des Sablons et Henri de Pène en 1868, le journal de droite Le Gaulois se définit comme un « journal des informations du matin et moniteur de l’ancien esprit français ». Sans surprise, son lectorat, assez limité, appartient essentiellement à la grande bourgeoisie. En 1929, le journal est absorbé par Le Figaro.

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