Extrait du journal

Après avoir lu attentivement les débats de la Chambre des députés sur le projet d'accord franco-allemand, j'étais arrivé à la commission du Sénat hésitant entre l'abstention et le vote contre. M. le comte Albert de Mun, après ce magnifique discours qui a tant ému le coeur de tous les Français, avait donné les meilleures raisons pour l'abstention. La Chambre n'était pas éclairée, sa commisSion n'avait pu obtenir aucun renseignement précis dû ministère en votant, elle ne pouvait savoir ce qu'elle faisait la conclusion logique était bien, par conséquent, de ne pas voter. Il n'en a point été de même à la commission du Sénat. Non pas, certes, que nous sorti:»ns de là sachant quelque chose de net sur ces négociations officieuses qui ont amené nos gouvernants d'hier à céder l'un de nos plus beaux (territoires coloniaux. La commission, sur ce point, avait commencé une enquête approfondie qu'elle a arrêtée net aussitôt après la chute du cabinet Caillaux. « Laissons à l'avenir, dit le rapport, le soin Me rechercher les responsabilité? !»...