Extrait du journal

Une fâcheuse confusion tend à s'étaJalir dans des esprits prétendus libres. Quelques dilettantes s'imaginent faire preuve d'indépendance intellectuelle et d'élégance dans le maniement des idées en .assimilant l'impérialisme allemand -'IL, pangermanisme à la conception que les Romains se faisaient de l'Empire, pu bien aux principes mêmes de la Révolution française. L'empire rêvé par les.Hohenzollern n'est-il pas la suite du Saint-Empire romain germanique, héri'tier de la politique des Césars ?.La Révolution n'a-t-elle pas tenté de conquérir le monde à son idéal, comme le Kaiser d'e le soumettre à la culture prussienne ? L'histoire et la réflexion s'inscrivent en faux contre un tel rapprochement Ce que fut la paix romaine, un écolier le sait Elle fut le contraire de cette mainmise étouffante, oppressante, voulue par l'Allemagne. Elle fut créatrice Tandis que derrière l'ordre et l'arganisation à l'allemande se cache le sombre génie destructeur d'Odin. Rome conquérait pour créer, émanciper, libérer, et les Français de 1789 n'avaient pas d'autres ambitions. L'Allemagne desHonhenzollern se dressa, l'épée il la main, pour anéantir une civilisation que, depuis dixneuf siècles, elle n'a pas réussi à comprendre, et qu'elle déteste. Rome élevait des temples aux dieux étrangère. Les hordes germaniques s'acharnaient sur Louvain et sur Reims. Cette haine du différent, cet appétit d'unité qui tourmenta les Allemands s'opposent directement au goût de la diversité, à la passion individualiste du Latin....