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Le Gaulois, 27 novembre 1920

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Le Gaulois
27 novembre 1920


Extrait du journal

Pourquoi tant tenir à certains d'entre ces chiffres, par exemple -au vingtaquatre ou au vingt-neuf, ou encore au trentehuit, ou à d'autres ? Est-ce parce que les poètes, qui sont des jeunes, ont mis la jeunesse" à la mode? Peut-être est-ce le sentiment redoutable d'entrer dans un âge inconnu, qui longtemps retient les uns ou les unes à l'année qui s'est enfuie ou si c'est la crainte de mourir ? comme si se souciait la Mort du nombre d'années que nous avons vécues Singulière méconnaissance du bonheur tous les âges sont bons, hormis l'âge ennuyeux, et il dépend de nous que n'existe jamais celui-là. Que plus souvent les femmes pensent à Ninon de Lenclos au charme inépuisable, et que les hommes regardent le vieux Clemenceau, pour se reposer d'avoir dominé la guerre, s'en aller prendre une tasse de café à Java et causer avec son sosie dans la jungle, ou le vieux Giolitti tenir la tête droite et les yeux ouverts devant l'Italie en éruption du Majeur à l'Etna...

À propos

Lancé par Edmond Tarbé des Sablons et Henri de Pène en 1868, le journal de droite Le Gaulois se définit comme un « journal des informations du matin et moniteur de l’ancien esprit français ». Sans surprise, son lectorat, assez limité, appartient essentiellement à la grande bourgeoisie. En 1929, le journal est absorbé par Le Figaro.

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Données de classification
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