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Le Gaulois, 27 octobre 1918

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Le Gaulois
27 octobre 1918


Extrait du journal

Il est facile de constater, par l'examen des avantages remportés au couis des journées écoulées par les armées de l'Entente et d'après les renseignements qui nous sont fournis par les différents communiqués, que nos ennemis opposent actuellement une énergique résistance au développement de notre progression vers le nord et vers l'est, entre la frontière franco-belge et la Meuee\. Les armées Américaines opérant sur'les. deux rives de la Meuse, au nord, de Verdun, ont en particulier à compter avec des troupes solidement encadrées qui ont reçu pour mission de défendre au prix des plus lourds sacrifices la région de Stenay, qui représente le pivot droit de l'articulation stratégique allemande, pivot autour duquel s'opérera éventuellement un mouvement de rabattement des armées allemandes vers l'est. ̃̃ v De même, la résistance allemande est d'une extrême violence sur le front de la 50 armée, au nord de l'Aisne.. La lutte engagée a d'ailleurs p^'îè'Hiîaspect-tout :a fait- nouveau- -«e- n'estplus évidemment la guerre de tranchée, car nos ennemis n'ont point eu le temps nécessaire à la construction et à l'aménagement d'un réseau défensif comparable à celui qui a si longtemps protégé leurs lignes après la bataille de la Marne ce n'est point'encore cependant la guerre de mouvement, l'amplitude, relativement restreinte en profondeur des opérations ne permettant point en^ core à nos armées de manœuvrer l'ennemi, qui, au surplus, a ses ailes solidement appuyées à la mer du Nord d'une part, aux Vosges d'autre part. Nous exceptons, bien entendu, dans l'énuménation ci-dessus, les opérations récentes qui ont permis' aux armées franco^anglo-belges de reconquérir une partie très. importante des territoires envahis, ces opérations ayant assurément coin-, cidé avec un recul sinon absolument volontaire, du moins prémédité* des armées ennemies....

À propos

Lancé par Edmond Tarbé des Sablons et Henri de Pène en 1868, le journal de droite Le Gaulois se définit comme un « journal des informations du matin et moniteur de l’ancien esprit français ». Sans surprise, son lectorat, assez limité, appartient essentiellement à la grande bourgeoisie. En 1929, le journal est absorbé par Le Figaro.

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