Extrait du journal
Le musée de Mme Tussaud, une des curio sités de Londres sous le règne de la reine Victoria et sous les deux règnes suivants, avait, comme l'on sait, brûlé il y a deux ans. 11 renaît aujourd'hui de ses cendres et pTomet le plus éclatant avenir. Les travaux ont marché avec d'autant plus d'entrain que ce musée de figures de cire était venu à être considéré, dans la suite des temps, comme une sorte d'institution nationale. Il va sans dire que le nouveau musée a bénéficié du progrès moderne, que ses dis positions sont plus vastes, qu'une ingéniosité nouvelle se montre dans la mise en scène et dans la. présentation même des personna ges. Mais le' musée Tussaud n'aura plus le « clou », le numéro sensationnel qui faisait accourir le plus grand nombre de visiteurs: la voiture de Napoléon à Waterloo. La calèche impériale a brûlé avec le reste. La voiture avait été obtenue à prix d'or. Et toute une réclame savante avait été mise en train pour que le public sût qu'on pouvait la voir tout à son aise. Et les gens de se présenter, venant des quatre points cardinaux! Car aux premiers temps de ce cabinet de cire, qui allait devenir si célèbre, le souvenir de- Napoléon rayonnait de façon particulière. Le retour des cendres mit 1% comble à cette curiosité. Des gens payaient pour entrer dans la calèche historique. Ils eussent pu fredon ner le refrain du chansonnier: « Il s'est assis là, grand'mère, il s'est assis 1à... » Cependant, des tentatives furent faites pour calmer cet. enthousiasme. On vint à prétendre que ce n'était pas la vraie voiture et que l'Empereur n'avait fait qu'y séjourner très peu de temps. Vaines tentatives. Et quand, il y a deux ans, la calèche brûla, ce fut dans tout le Royaume-Uni une émotion considérable, dont les journaux se firent l'écho. A défaut de la voiture de l'Empereur, le musée Tussaud nous offre l'image du grand homme. Image nouvelle, bien entendu, mais évoquant à s'y méprendre l'ancienne, celle devant laquelle Wellington était venu médi ter. Et avec elle, tous les numéros de l'ancien musée revivront. Nous reverrons Marie-Antoi nette, la princesse de Lamballe, les principaux acteurs de la Révolution, rappelant des pages importantes de notre histoire. C'est le côté français,— celui qui nous intéresse le plus, mais il y a le côté anglais et celui-ci est extrêmement développé offrant, au surplus, quelques-unes des personnalités les plus en vue parmi les contemporains, telles que Tho mas Hardy, Wells, Bernard Shaw, Conan Doyle, d'autres encore. L'ltalie est représentée par M. Mussolini et l'Allemagne par le pré sident Hindenburg....
À propos
Lancé par Edmond Tarbé des Sablons et Henri de Pène en 1868, le journal de droite Le Gaulois se définit comme un « journal des informations du matin et moniteur de l’ancien esprit français ». Sans surprise, son lectorat, assez limité, appartient essentiellement à la grande bourgeoisie. En 1929, le journal est absorbé par Le Figaro.
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