Extrait du journal
Il apparaît aaijauirdi'bui, d'uné façon très nette, que l'on s'était beaucoup trop hâté de prendre pour argent domptant les protestations hypocrites des successeurs de Guillaume II et leurs promet ses de résipiscence. Les événements qui viennent de se passer et l'état actuel des (forces militaires dont pourrait à l'occasion disposer l'Allemagne, état sur lequel notre ministère de la guerre est aussi amplement qu'exactement documenté ̃ montrent clairement à quel point se sont abusés ceux qui escomptaient le retour des sentiments plus humains du peuple que nous avons vaincu, Il est resté le même, aussi fourbe, aussi chicanier, aussi perfide dans ses obliques manigances. La Prusse l'a, marqué d'une empreinte que les leçons de la défaite n'ont point effacée, et qui le livre, aussi passif qu'autrefois, du moins dans son ensemble, aux mains des entrepreneurs de la revanche. Nous voyons maintenant se .reproduire, par des procédées plagiaires auxquels les conditions qui régissaient les sociétés modernes ont permis de donner un grand développement, les dangereux maquillages par quoi les Scharnhorst et les Gneisenau purent échapper naguère à la vigilance, cependant assez soupçonneuse, du vainqueur d'Iéna. La Reichswehr, qui n'a même pas été réduite au chiffre d'effectifs que prascrivait le traité de Versailles, n'est qu'une frime. Elle comprend, du moins officiellement, quelque deux cent mille hommes, dont le gouvernement de Berlin fait parade, afin de nous leurrer. Mais, à ses côtés, existent des réserves nombreuses et variées, des « ersatz » d'espèces diverses, dont je me dispenserai d'écrire ici les noms rébarbatifs, parce qu'ils ne font rien à l'affaire, me bornant à constater qu'en violation formelle du traité, elle est forte, en réalité, de quatre cent mille hommes,. tandis que l'armée auxiliaire, laquelle est absolument illégale, en présente près de trois millions....
À propos
Lancé par Edmond Tarbé des Sablons et Henri de Pène en 1868, le journal de droite Le Gaulois se définit comme un « journal des informations du matin et moniteur de l’ancien esprit français ». Sans surprise, son lectorat, assez limité, appartient essentiellement à la grande bourgeoisie. En 1929, le journal est absorbé par Le Figaro.
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