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Le Gaulois, 30 septembre 1884

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Le Gaulois
30 septembre 1884


Extrait du journal

Depuis la mort du comte de Chambord, les monarchistes et les républicains n'avaient pas encore rompu autant de lances qu'en ce mois qui finit. Ni la guerre avec la Chine, ni l'entrevue des trois empereurs, ni" le coup d'état de l'Angleterre en Egypte, ni les événements belges ne les ont détournés de leur querelle, à laquelle on ne saurait assigner une cause déterminée et qui n'est pourtant pas sans cause. Si le pays avait encore confiance en la république, s'il ne commençait pas d'espérer en la monarchie, la question monarchique ne leur aurait pas fait négliger tant d'intérêts de premier ordre ils ne l'ont pu que parce que cette question est devenue le premier intérêt du pays. Dans cette rencontre, les monarchistes ont même abandonné la défensive, dans laquelle ils se tiennent trop volontiers, pour prendre l'offensive, pour défier les républicains, et sur le terrain le plus nouveau pour eux, sur le terrain du plébiscite. Si ee choix est contestable, l'acte lui-même est heureux; il montre qu'enfin les monarchistes se décidentàl'attaque, et ce n'est qu'en attaquant le pouvoir que l'opposition peut espérer de le remplacer. Cependant, Monsieur le comte de Paris ne s'est pas départi du silence. On lui avait demandé un programme et, s'il en avait donné un, il aurait nécessairement mécontenté ceux qui en désiraient un autre. On lui avait demandé un manifeste, à défaut de programme, mais à quelle occasion? Comme il ne s'en est pas présenté, un manifeste aurait simplement signifié que Monsieur le comte de Paris veut régner. Mais un manifeste n'est pas nécessaire pour cela comment, en effet, supposer que, alors que tout le monde parle de la monarchie, le prince soit seul à n'y pas penser ? On ne cite pas un mot de lui. Il préfère l'action à la parole. Il ne parlera pas pour faire connaître son opinion sur les affaires publiques, ou pour donner satisfaction à telle...

À propos

Lancé par Edmond Tarbé des Sablons et Henri de Pène en 1868, le journal de droite Le Gaulois se définit comme un « journal des informations du matin et moniteur de l’ancien esprit français ». Sans surprise, son lectorat, assez limité, appartient essentiellement à la grande bourgeoisie. En 1929, le journal est absorbé par Le Figaro.

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