Extrait du journal
Singulière nature, riche, ardente et la plus expansive qui ait été jamais. Dumas ne peut se tenir d'inventer. Ses inventions se succèdent en tumulte, de même que l'eau de la source se précipite au to rrent. Avant de combiner ses fictions, il brode sa vie de toute sorte de fantaisies éclatantes. Par l'humour créole, il est audessus des souffrances et desennuis, qu'il taxe d'états transitoires, la joie étant son état naturel et le succès son aliment. Il a le dégoût du petit et de l'exact, la passion de l'héroïque" et du surhumain. Le voici, très jeune, à peu près sans ressource il rêve de palais, d'escalades, de grands coups, d'amours folles, d'immenses trésors, de ripailles inouïes, de gaietés sans fin, de gloires fabuleuses. Ses impressions, ses lectures, ses souvenirs, tout s'anime, s'amplifie et le possède réellement. Ce no sont que femmes à détendre, injures à venger, périls à conjurer, ennemis à vaincre, toisons d'or à conquérir. Il va, il va il n'est pas sûr que ces merveilles de sa songerie ne soient pas la vérité. Dumas prend, la plume un peu comme Don Quichotte la lance....
À propos
Lancé par Edmond Tarbé des Sablons et Henri de Pène en 1868, le journal de droite Le Gaulois se définit comme un « journal des informations du matin et moniteur de l’ancien esprit français ». Sans surprise, son lectorat, assez limité, appartient essentiellement à la grande bourgeoisie. En 1929, le journal est absorbé par Le Figaro.
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