Extrait du journal

L’honorable M. Crémieux vient de rendre compte de tout ce qu'il a fait et de tout ce qu’il n’a pas fait, de tout ce qu’il a dit, et de tout ce qu’il a pensé pendant la session de 1844. C’est une façon de remettre sa carte aux électeurs, et de se rappeler à* leur souvenir. Nous avons remarqué, dans celte plaidoirie pro domo sud, un petit passage assez curieux. Le voici : « Les fonds secrets !... à la politique de M. Guizot, moi qui les reti rais à mes amis politiques, s’ils avaient le malheur, arrivés au pouvoir, d’en faire la demande. » Mais, monsieur Crémieux, c’est un pavé, un lourd pavé que vous lancez sur la tôle de M. Barrot et de tous vos amis politiques. Est-ce que vous avez oublié que la première chose qu’ils ont faite, à l'avènement du 1er mars, ça été de voter les fonds secrets ?...