Extrait du journal

va voir qu’il 11’est pas moins curieux que celui du Courrier français : « Le ministère, a communiqué aujourd'hui à la chambre son projet de loi sur la régence. Nous venons de le lire à la hâte, et, sans vouloir an ticiper sur cette discussion importante, nous déclarons qu'à nos yeux il porte le cachet de l'imprudence et de I impéritie. <« l 11e grande question semblait de commun accord avoir été réservée et mise de côté : c’était la question du pouvoir constituant. Il paraissait con venu qu’on ferait une loi de circonstance, disposant pour le cas actuel, mais n’ayant rien de constitutif, laissant à l’avenir et au pays la faculté d'organiser sou \ erainement l'institution de la régence. - « Le projet 4m. lüiüirtère a usurpé ce caractère général. C'est une loi constitutionnelle et permanente qu'il présente ; c'est le pouvoir conslituani qu'il appelle à son secours, et qu’il place dans les trois branches de la puissance législative■ D’après cela, 011 doit s’attendre à de graves dis séminions, à d’orageuses discussions. » Vous admirerez d’abord comment le Commerce, (fui vient de lire à la hâte le projet de loi sur la régence, tout en ajournant la discus sion, commence par !<• traiter de mesure pleine tïimprudence et d'impéritie. Nous ne voyons fias ce que sa discussion pourra trouver de mieux. Nous ferez ensuite observer au Commerce que c’est lui. et non fias le projet, qui met en jeu le pouvoir constituant ; le projet tien dit mot, ni la charte, ni aucune de nos lois. Quant aux graves dissentimens et aux orageuses discussions que le Commerce annonce, nous prenons la liberté de lui faireobserverVfu’il voit tout cela avec ses lunettes, fort troubles, comme chacun sait....