Extrait du journal

Il y aurait donc une mesure première, importante et efficace, qui armerait les maires de pouvoirs suffisans pour repousser tous les mendians et tous les vagabonds étrangers à leur commune, et pour donner à cette exclusion une réalité sérieuse au moyen d’une pénalité. Avoir enfermé les mendians dans leur commune, ce serait d’a bord les avoir soumis à une surveillance active et nécessaire, sur tout dans les communes rurales, où tout le mo ide se connaît ; en suite, ce serait avoir à moitié extirpé la mendicité, car plus de la moitié des mendians sont valides, et ’orsqu’ils seraient forcés de reste.1 sous les veux de leurs voisins et de leurs connaissances, ils travailleraient. F.t ce n’est pas 1 ouvrage qui manque aux ouvriers, ce sont les ouvriers qui manquent h l’ouvrage. Les chômages qui se remarquent sur certains points, à certaines époques, ne sont pas une chose normale ; ils sont au contraire le résultat d’un entasse ment aveugle d’ouvriers, qui se portent au nombre de cent sur un chantier où il n’y a de la besogna que pour dix. En somme, sons prétexte de donner beaucoup de liberté au pays, on lui a souvent donné beaucoup de désordre; la liberté est bonne, mais le désordre est fort mauvais....