Extrait du journal
une diplomatie habile et conciliante sans faiblesse, il nous a as suré les bienfaits d’une paix solide et féconde. Cependant, lors qu’il a fallu, sous peine d’être taxé de condescendance, tirer l’épée, il l’a fait de façon à bien montrer à l’Europe que la France, pour être animée d’intentions pacifiques, n’en était pourtant ni moins forte, ni moins décidée à se faire respecter partout. A l’intérieur, le gouvernement de juillet a été tout à la fois énergique et loyal : énergique contre les turbulentes fac tions qui prétendaient transformer Paris en une arène à jamais sanglante ; loyal dans l’accomplissement des promesses laites solennellement au pays. Protecteur éclairé et vigilant de tousJes droits et de tous les intérêts, le gouvernement de juillet a ouvert de nouveaux débouchés à notre commerce, il a aidé toutes les industries honorables ou utiles, il a encouragé l’agriculture, il a donné du travail aux mains indigentes et forcément oisives ; et, en même temps, il s’est soumis franchement aux conditions du régime parlementaire, il n’a rien fait sans l’appui des cham bres, il a provoqué toutes les mesure qui lui semblaient les plus en harmonie avec le développement intellectuel de la France moderne, il a résisté prudemment aux entrainemens de quelques ultra-catholiques; en un mot, il s’est montré fidèle à son ori gine populaire, et n’a jamais tenté de faire la moindre violence aux sentimens du pays. Aussi, à pareil jour, il y a quinze ans, la restauration s’écrou lait piteusement, sans trouver, ni en France, ni à l’étranger, une main amie pour la secourir ou une voix pour la plaindre. Le gouvernement de juillet, au contraire, après avoir vécu le temps que mit la restauration à se suicider, est plus tort, plus solide et mieux assis de jour en jour. En vain les méconlcns légitimis tes et les méconlens du centre gauche essaient-ils de nier ce ré sultat, ils n’y réussiront pas, et ne recueilleront tout au plus, à cette œuvre ingrate et menteuse, que du ridicule et du mépris. Le pays, seul véritable appréciateur des mérites de ceux qui le gouvernent, sent très bien qu’il est plus libre, aujourd’hui, plus respecté et plus riche qu’il ne l’a jamais été, et surtout plus tranquille et plus heureux qu’il y a quinze ans....
À propos
Le Globe était un quotidien guizotiste dirigé par Adolphe Granier de Cassagnac, partisan d’une monarchie tempérée par une Constitution et deux chambres. Journal politique défenseur de la Monarchie de Juillet et du suffrage censitaire, il fut publié de 1837 jusqu’à 1845. Cette tribune politique orléaniste sombra peu avant la chute de Guizot, trois ans avant la Révolution de 1848 et la fin de la Monarchie en France.
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