Extrait du journal

Dans un rapport supplémentaire fait au nom de la commission du budget sur l’attribution du pécule aux familles des militaires disparus, notre collabo rateur et ami, M. Louis Marin, vient de préciser les sacrifices de la France et de ses alliés, sacrifices dont l’impor tance relative est toujours au premier rang des préoccupations publiques. C’est ainsi que les pertes des armées alliées en vies humaines (tués et dis parus), à la date de l’armistice du 11 novembre 1918, y sont évaluées comme suit : Belgique, 44.000; Etats-Unis, 114.000; Grande-Bretagne, 869.000 ; Grèce, 12.000 ; Italie, 494.000 ; Roumanie, 400.000; Serbie, 360.000. Celles de l’armée française sont de 1 million 3v3.ol5 tué» ou disparus dont 1 million d'hommes de 20 à 40 ans, soit 1 homme sur 27 h'ibitanis. contre 1 homme sur 32 habitants en Serbie, 1 homme sur 57 dans le Royaume-Uni proprement dit (Angleterre, Ecosse, Irlande), 1 homme sur 78 en Italie, 1 homme sur 150 en Belgique et 1 homme sur 1.000 aux Etats-Unis. Le nombre de nos blessés s’élève à 2 millions 800.000, dont la moitié l'ont été deux fois et dont plus de 100 000 sont retournés au feu après 3 blessures et plus. Quant à nos dépense^ de guerre pro prement dites (dépenses supplémen taires imputables uniquement à l’état de guerre), M. Louis Marin les évalue à 159 milliards, abstraction faite, des dé penses concernant les pensions, dont 1 annuité première sera voisine de 4 milliards et demi, et des dépenses du ministère des Régions libérées.....