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Le Guetteur de Saint-Quentin et de l’Aisne, 17 avril 1895

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Le Guetteur de Saint-Quentin et de l’Aisne
17 avril 1895


Extrait du journal

Conseil des ministres Le conseil des ministres s’est réuni exceptionnellement hier matin, à l’Elysée, sous la présidence de M. Félix Faure, et s’est prolongé jusqu’à près d’une heure. Cette réunion a eu lieu, d’une part, parce que le conseil n’avait pas tenu séance depuis jeudi dernier et d’autre part à cause du départ du président de la République et des trois ministres qui doivent l’accompagner à Rouen et au Havre pendant plusieurs jours, à partir de demain. La séance a été presque exclusi vement consacrée à l’examen des questions que soulève la préparation du budget de 1896. M. Ribot, président du conseil, doit quitter Paris aujourd’hui, pour aller Ï«rendre une semaine de congé dans le ’as-de-Calais, son département. Avant son départ, il a tenu à exposer au conseil les difficultés que présente l’établissement du budget de 1896, à l’élaboration duquel il va consacrer la durée des vacances parlementaires. Ces difficultés sont nombreuses et tiennent soit à la disparition pour 1896 des ressources exceptionnelles qui ont permis d’équilibrer le budget de 1895, soit à la moins value des im pôts qui, sous l’intluence de diverses causes, se manifeste depuis un certain temps, soit enfin au vote incessant de lois nouvelles qui ont une répercussion budgétaire inévitable. Si l’on tient compte, d’autre part, de ce fait que les réformes fiscales que le Parlement va discuter à la rentrée : celles de l’impôt des boissons et des droits de succession, ne fourniront aucune ressource nouvelle au budget, puisque le boni de ces réformes est destiné à d’autres usages, on voit que la situation financière pour 1896 se présente dans des conditions très dif ficiles. Ce sont toutes ces questions avec leurs conséquences que le conseil a envisagées dans sa réunion d’hier. MM. Ribot et André Lebon ont fait signer un décret réduisant à 5 cen times par mot, avec un minimum de perception de 50 centimes, la taxe des télégrammes dits différés, c’est-à-dire des télégrammes circulant de nuit sur les câbles qui relient la Francs à la Corse, à l’Algérie et à la Tunisie....

À propos

Fondé en 1869, Le Guetteur de Saint-Quentin et de l’Aisne affiche très vite son indépendance totale vis-à-vis de l’État en tenant haut le drapeau de la démocratie. Profondément pacifiste, le journal est convaincu que l’entente des peuples doit passer par une démilitarisation multilatérale. Il paraît jusqu’en 1914.

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