Extrait du journal

raient au premier signal du péril. Présentes, elles y resteraient pour braver le périt et pour le vaincre. » C’est crânement dit, et ce langage suscite de vives adhésions sur les bancs de la gauche. Quant aux mesures destinées à garantir la sécurité et l’indépendance du Parlement, la principale est celle qui interdit d’apporter des pétitions à la barre de l’une ou l’autre Chambre. Du reste, les présidents sont juges de la quantité de troupes nécessaire pour mettre le Parlement à l’abri de tout désordre pendant la durée de chaque session. Restent ies circonstances extraordinaires, nées par exemple de la crainte d’un coup d’Etat ou d’une émeute : M. Jules Simon écarte absolument, en présence de l’unanimité des pouvoirs publics, la possibilité d’un coup d’Etat. S’il s’agit d’une émeute, la première nécessité est l’unité du commandement. Celui qui dirige la résistance doit avoir la pleine et entière disposition de ses forces. Les présidents s'entendront avec le ministre, ils lui adresseront leurs réquisitions : il ne sera pas, comme pour la garde ordinaire de l’Assem blée, tenu d'y obéir à la lettre. Les réquisitions avertiront le ministre; elles engageront sa responsabilité; elles ne forceront pas son consen tement. Telles sont les dispositions qui ont été concertées par la Com mission sénatoriale avec M. le mi nistre de la guerre....